Récupérer discrètement 286 millions d’euros sur les fonds de roulement des grands organismes de recherche et des universités cela a failli marcher, mais c’était sans compter sur la vigilance citoyenne de nos prix Nobel ! En 2015 déjà 100 millions avaient été ponctionnés sur les fonds de roulement des universités avec le même argument : « sans que cela n’affecte leurs projets d’investissement » avait dit la Ministre. La dessus elle a raison dans la mesure où les moyens récurrents affectés au laboratoires de recherches ne permettent plus depuis longtemps de fonctionner de façon satisfaisante et de faire aboutir leurs projets.
Cette fois encore elle ressort la même dialectique : « cela n’aura pas d’impact sur l’activité des organismes de recherche ». C’est la théorie du faire plus ou autant avec moins. Difficile de la croire, même si son sourire charmant peut faire avaler beaucoup de couleuvres à ceux qui la regardent et l’écoutent. Á nouveau la rigueur budgétaire est imposée aux universités et aux grands organismes de recherche mettant en danger à la fois le financement des programmes de recherches mais aussi les possibles recrutements de jeunes chercheurs ou de techniciens.
Une nouvelle fois, on est loin des promesses récentes de Francois Hollande et de son secrétaire d’état à l’enseignement Thierry Mandon de préservation du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2016 et de l’augmentation continue des effectifs au cours du quinquennat. Sacrifier l’enseignement supérieur et la recherche n’est pas une bonne politique comme l’ont souligné les prix Nobel et le titulaire de la médaille Field et va à l’encontre des engagements européens sur le financement et le développement de la recherche scientifique. On espère que la Ministre va reculer sinon on va finir par regretter Geneviève Fioraso !!!