Le souci de la rentabilité dans les services publiques est devenu un leitmotive des gouvernements récents, de droite comme de gauche ou le cul entre deux chaises comme l’actuel. Un certain nombre d’institutions dont nous étions très fiers comme les PTT, la SNCF, la Régie Renault ou les Télécoms ont été en partie ou totalement privatisées.
Privatisation !
C’est Jacques Chirac qui, le premier en 1986, a eu l’idée de lancer ce processus lors de la cohabitation, une réaction faisant le pendant aux nationalisations du gouvernement socialiste précédent (pourtant années bonheurs pour la bourse qui a bondit de 450 % sous François Mitterrand ).
Concurrence !
Les principales raisons de ces privatisations sont d’un côté la pression exercée par l’Union européenne qui prône le principe de la concurrence et de l’autre la récupération de milliards afin de réduire l’endettement de l’état, vision à court terme car sur le long terme l’état se prive de recettes conséquentes; le plus bel exemple étant la privatisation des autoroutes qui a enrichi Vinci et les autres ! Pourtant cela a continué avec la privatisation des aéroports de Paris et de la française des jeux, encore des bijoux de famille de perdus et que feront fructifier des entrepreneurs privés en se faisant des organes génitaux en or, comme on dit vulgairement.
Rentabilité !
Si l’on pousse ce critère de rentabilité à l’extrême, pourquoi ne pas fermer les musées insuffisamment fréquentés où les salles d’opéra trop coûteuses et ne faire circuler les trains et les métros qu’aux heures d’affluence ? Au niveau familial pourquoi continuer à prendre en charge ses enfants les moins brillants voire conserver à domicile une vieille épouse qui n’est plus rentable et pourquoi pas la remplacer par une jeune plus efficace ! Cela se pratique déjà beaucoup mais pour d’autres raisons !
Ménage !
Si l’on applique ce principe de rentabilité au niveau de l’état il y a du ménage à faire ! Par exemple en ce qui concerne l’excès de représentants du peuple (sénateurs et députés) par rapport aux autres démocraties européennes et des avantages liés à leur fonction; tout cela serait à revoir. Moins d’état est souvent un leitmotive des dirigeants de droite dans un soucis d’économies mais le plus souvent pas pour eux, mais plutôt pour les autres. Macron a promis que cela aller changer en réduisant le nombre de sénateurs ! Pour vraiment faire des économies pourquoi ne pas tout bonnement supprimer ce gouvernement dispendieux ? Il n’y en a pas eu en Belgique pendant plus d’un an, en Espagne non plus pendant moins longtemps et cela ne s’est pas si mal passé au point que l’on peut se demander à quoi cela sert un gouvernement ?